En 1899, le lieutenant de vaisseau Camille Tissot équipe la Marine nationale de la TSF. Puis la station Ouessant TSF effectue des transmissions sans fil avec la Marine nationale de Brest.
La première application spectaculaire de la télégraphie sans fil est la sécurité maritime. Dès le début du XXe siècle, les paquebots s'équipent de la radiotélégraphie. Dès 1904 : la station Ouessant TSF avec l'Indicatif (radio) FFU (station Française Fixe de Ushant), effectue des liaisons radiotélégraphiques sur la longueur d'onde de 600 mètres avec une flotte de 80 paquebots. La première liaison commerciale transatlantique fonctionne en 1907 entre l'Irlande et Terre-Neuve.
Deux naufrages célèbres ont montré l'efficacité de la radio :
La radionavigation, avec la gonio automatique à cadre croisé, le LORAN, le CONSOL puis le Decca. Le brouillage radio, appliqué systématiquement sur Radio Londres. Le cryptage avec le célèbre crypteur Enigma des sous-mariniers allemands. Le talkie-walkie servant aux liaisons radiotéléphoniques tout en se déplaçant à pied. Des milliers d'émetteurs-récepteurs mobiles équipent chars, avions et commandement. Le problème de l'alimentation en 12 V ou 24 V est résolu par le convertisseur tournant « dynamotor »ou par des convertisseurs à vibreurs et transformateurs. Les radios servent de support à la propagande, comme la radio du Reich nazi, la Großdeutscher Rundfunk qui s'active dès 1933, tandis que la BBC est écoutée pendant le couvre-feu, et transmet sur Radio Londres des informations codées vers la Résistance, deux slogans émis par la BBC :
Avec le fameux « appel du 18 juin 1940 », du général de Gaulle ils font entrer la radiodiffusion dans l’ histoire.
Le récepteur « toutes ondes » couvrant GO, PO et OC est dans toutes les familles. C'est un superhétérodyne à 5 ou 6 tubes avec cadre orientable interne, une entrée « pick-up » pour écouter les premiers microsillons, un « œil magique » pour le réglage fin de la frequence, un cadran à aiguille et ficelle commandant un condensateur variable d'accord, une façade en tissus et bois vernis. Le cadran indique les noms des stations comme Radio Paris, Paris Inter, BBC, Radio-Luxembourg, etc alors qu'une aiguille désigne la station sélectionnée.
Les récepteurs « tous courants », sans transformateurs, sont plus légers et surtout, grâce à un jeu de tubes spéciaux à filament en série, peuvent être alimentés en 110 V continue[Informations douteuses] [?]. Certains quartiers de Paris ont encore en 1950 un secteur en courant continu.
Les tubes miniatures remplacent les tubes octal, les auto-radio à tubes apparaissent, avec des mémoires mécaniques de stations.