La première apparition du fer sous sa forme la plus primaire se situe entre 1650 et 1700 avant notre ère, chez les "Hittites" et les "Chalybes", peuples d'Asie mineure, une region riche en mines de fer.
Dans un trou à même le sol, paré de pierres qu'ils recouvraient de couches d'argile, ils chauffent ensemble des couches alternées de minerai et de bois (ou de charbon de bois).
La forge était installée à quelques pas du foyer où se fabriquait le métal.
L'Antiquité romaine (VIIe siècle avant J.C - Ve siècle après J.C)
Les romains ont emprunté cette technique pour fondre divers méteaux (or, cuivre, étain, fer et plomb).
Le Moyen Âge (Ve siècle - XVe siècle)
La période carolingienne et l'emergence de la féodalité (IXe siècle) se caractérisent par un regain d'activité.
Armes et armures des chevaliers, fers à cheval et nouveaux outils agricoles (exemple : la charrue) génèrent une forte demande de fer.
Les activités minières connaissent leur véritable essor à la fin du XIIe siècle.
Dans toute l'Europe, chaque monastère possède une forge, située le long d'un cours d'eau et utilisant la force hydraulique pour actionner les marteaux et soufflets des forgerons, ainsi que pour pomper les eaux d'infiltration des galeries de mine.
La Fonte à l'époque de Renaissance
Le bas fourneau sera utilisé juqu'au XIVe siècle.
Les forgerons vont lui préférer un fourneau au-dessus du sol.
La température s'élève et engendre - d'abord fortuitement - la production d'un nouveau métal : la fonte. Cette découverte majeure va permettre, dès le XVe siècle, la fabrication de toutes sortes d'objets (marmites, boulets de canons, épées)
La révolution industrielle (XVIIIe siècle - XIXe siècle)
Grâce à ses réserves en fer, en charbon et à ses cours d'eau, l'Angleterre devient, au XIXe siècle, une "puissance du fer".
En 1785, la première coulée industrielle de fonte au coke est réalisée en France grâce à Berthollet, Monge et Vandermonde, trois savants français.
Grâce à la technique du laminage, une série d'objets métalliques fait son apparation dans l'industrie (rails, pièces de machines à vapeur), dans la construction (ponts, navires, gares) et dans la vie quotidienne (lits et même corsets féminins).
Un nouveau bord technologique est franchi en 1860.
L'acier s'impose rapidement comme le métal roi de la révolution industrielle dont la Tour Eiffel reste le symbole glorieux.
Le chemin de fer se généralise dans toute l'Europe et aux États-Unis. Les rails et les locomotives sont en acier.
La voiture apparaît et se perfectionne de jour en jour.
Aujourd'hui, on ne peut plus vivre sans acier.
La sidérugie entre dans une nouvelle phase d'avancées techniques spectaculaires qui permettent la production d'un acier de qualité, sophistiqué (haute élasticité, inoxydable) et de plus en plus fin.
L'acier est un métal pluriel, c'est du fer additionné de carbone. Le taux de carbone est compris enttre 0 et 2 %. Son dosage en carbone influe sur les caractéristiques de métal. C'est pourquoi il n'y a pas un acier mais des aciers.
On dénombre aujourd'hui près de 3000 nuances (compositions chimiques) répertoriées. Grâce à cette diversité l'acier est le matériau le mieux placé pour relever les défis du futur.
Marché
Le secteur automobile
Ce secteur constitue le second marché de l'acier, derrière le BTP (secteur du Bâtiment et des Travaux Publics).
Carrosseires, pièces de monteur, pots d'échappement, carcasses de pneus.
L'acier représente 55 à 70% du poids d'une voiture.
Les aciers se renouvellent en permanence et augmentent les performances en termes de sécurité, de durabilité et d'allègement.
L’emballage alimentaire
Longtemps appelés "fer blanc" (à cause du blanc de l'étain : acier + étain), les aciers pour emballage se transforment en boîtes pour les conserves , canettes, aérosols, tubes pour rouge à lèvres, bidons de peinture et autres produits demandant un mode de conservation hermétique.
L'acier est un matériau d'emballage aux atouts multiples : rigidité, imperméabilité, résistance à la corrosion, aptitude à pouvoir être imprimé, recyclabilité et facilité de mise en forme.
Le processus de fabrication des boîtes de conserve
Les aciers pour emballage sont fabriqués à partir d'un acier très perfectionné et ayant une faible teneur en carbone.
Les bobines d'acier sont découpées en feuilles de plus en plus fines, légères et résistantes.
Une bobine d'acier de 10 tonnes permet de fabriquer environ 360 000 boites de conserves !
Les feuilles sont ensuite protégées par un vernis puis séchées dans un four.
L'acier est découpé en fonction de la taille voulue.
La Construction
L'acier est présent dans de nombreux endroits d'une maison : planchers, cloisons, toitures